Trencadis
(en catalan : cassures, éclats) est un terme décrivant
un type de
mosaïque,
créée à partir d'éclats de céramique, typique de l'architecture
moderniste catalane.
La suggestion d'un dessin cohérent et le passage brusque à un dessin
chaotique caractérisent le trencadis. Cette technique est aussi
appelée pique-assiette.
Les architectes catalans Antoni Gaudí et Josep Maria Jujol utilisèrent le trencadis dans de nombreux projets dont le Parc Güell à Barcelone est sans doute le plus célèbre.
Une autre artiste célèbre a aussi beaucoup utilisé le trencadis : Niki de Saint Phalle avec en particulier son très spectaculaire Jardin des Tarots en Toscane.
Dans ma pratique, j'utilise une grande variété de céramiques de toutes provenances :
Aussi bien du carrelage que de la vaisselle, cassée ou non, et dans celle-ci toutes les parties : anses, becs, couvercles, etc. suivant les besoins du travail en cours.
J'accorde une grande importance à la provenance de tous ces matériaux : tout doit être récupéré (poubelles des marchés aux puces, dons de mes amis... tout est bon), rien ne doit être acheté, ce serait trop facile ! Sauf la colle et le ciment-joint bien sûr. C'est une seconde vie en quelque sorte qui s'offre à toute cette vaisselle qui en a vu d'autres. Chacun y reconnaîtra peut-être un peu des assiettes de sa grand-mère ou de la cafetière qui n'a pas survécu à sa première scène de ménage...
Et tant mieux si le hasard ou la nécessité font s'y côtoyer les époques, les styles, les couleurs qui flirtent ou qui luttent dans un joyeux et irrévérencieux carambolage. Baroque et même kitch !? Oui, j'assume tout cela, de même que ce côté bricolage, un peu "Art Brut", loin de la vaisselle Habitat ou Ikea à laquelle j'ai pourtant bien dû faire quelques emprunts ici ou là.